En complément de notre série sur les études indo-européennes, un passage en revue, forcément incomplet, de l’histoire des discours antisémites (surtout en Europe de l’Ouest), des liens de cette longue histoire à la pensée des diverses époques qu’elle a traversé.
SOMMAIRE 0:00:00 Introduction 0:03:14 ANTISÉMITISME ANTIQUE 0:05:07 ANTISÉMITISME CHRÉTIEN 0:14:28 ANTISÉMITISME MÉDIÉVAL 0:18:24 Accusations de crimes rituels 0:25:54 Naturalisation de l’antisémitisme ? 0:34:41 Polémique contre le Talmud 0:36:54 ANTISÉMITISME "ÉCONOMIQUE" 0:45:22 Terrain glissant 0:50:33 Quelques analogies 0:56:47 L’exemple de l’enquête de Napoléon 1:00:23 ANTISÉMITISME RACIAL 1:06:07 ANTISÉMITISME CONSPIRATOIRE 1:07:54 Complotisme médiéval 1:14:15 Complotisme moderne 1:28:13 ANTISÉMITISME PHILOSOPHIQUE 1:33:50 CONCLUSION 1:34:06 Images, imaginaire et interprétation 1:46:55 Renouvellement de l’antisémitisme ? 2:18:06 Pour aller plus loin : classiques et critiques 2:30:29 Pour aller plus loin II : d’autres livres
À l’époque héroïque de l’histoire des religions, la question ne se posait presque pas : bien sûr que Noël vient d’une fête païenne, comme toutes les fêtes chrétiennes (même quand on n’a pas de trace de fête païenne antérieure) ! La pop culture, la vulgarisation et les journalistes le répètent encore inlassablement, ce contre quoi les spécialistes avaient dressé un mur de scepticisme très critique : est-ce que ces histoires d’origines païennes expliquent grand-chose ?
Il est vrai qu’elle nous font perdre du temps et sauter aux conclusions. Mais le mouvement de balancier en arrive au point où on traite ces hypothèses comme ridicules, alors qu’il y a parfois des éléments pour les soutenir. Il y a quelques années, notre vidéo sur Noël restait prudente, Noël et le Natalis Invicti apparaissant en même temps.
Mais est-ce toute l’histoire ? Ça ne semble pas une coïncidence qu’on ait fixé Noël à la date traditionnelle du solstice. Cette célébration solaire n’a-t-elle pas des racines plus anciennes ? Petit cadeau de Noël (ou de solstice) aux enthousiastes qui tiennent à dire que Noël a des origines païennes, Lays rouvre le dossier des fêtes du solstice, en trois parties, commençant par un rappel des grandes lignes des origines de Noël, et des précautions à prendre quand on navigue les calendriers de l’Antiquité et le cycle du soleil, de Yalda à Yule en passant par la machine d’Anticythère.
Documents
Script de la conférence (qui ne la suit que d’assez loin) :
Deuxième volet de cette conférence sur Noël et le solstice. Que valent les théories astrothéologiques, qui postulent que les mythologies anciennes seraient essentiellement des allégories de phénomènes astronomiques ? Un code qui cacherait de simples mouvements des astres ? Une approche qui rassemble parfois esprits scientistes et publics mystiques… Lays revient ici sur la fête de la « naissance du soleil » mentionnée par le calendrier du pseudo-Antiochus, et quelques mentions d’auteurs antiques qui semblent placer une telle fête en Égypte aux alentours du solstice. Mais les très nombreux textes laissés par les Égyptiens confirment-ils leur histoire ? Est-ce que cela cadre vraiment avec ce que l’on sait des croyances et surtout du calendrier des anciens Égyptiens ? À croire qu’il va falloir regarder la troisième partie pour tirer tout cela au clair…
Troisième et dernière partie de cette conférence sur les fêtes du solstice. Et si, suivant une remarque de Macrobe, plutôt que de se concentrer sur la naissance du Soleil, on se tournait vers la croyance que les différentes phases de la vie du soleil (jeunesse, vieillesse, mort ?) étaient fêtées au fil de l’année ? La mention d’un « coucher de soleil » dans un mystérieux calendrier, consigné à l’époque byzantine pourrait éclairer l’étrange fête, apparemment tardive, des Brumalia, dont le nom dérive du solstice d’hiver (Bruma) mais commence un mois avant… S’agirait-il d’un moment particulier du cycle du soleil, où il passe dans l’hémisphère inférieur et… Et quoi ? Le soleil meurt ? Et renaît ensuite au solstice ? Ou se transforme en un autre dieu (Hadès, Dionysos, Saturne) ? Sa puissance astrologique diminue ? Il réchauffe les semences sous terre ? Creusant de l’astrologie babylonienne aux papyrus grecs magiques en passant par des fragments néoplatoniciens, Lays essaie d’ébaucher une conclusion malgré toutes ces conceptions qui s’affrontent.
Vient de paraître l’édition et surtout la traduction du roman arthurien de Ségurant, chevalier au dragon, enfin retrouvé. Mais qu’est-ce que ça implique de « retrouver » un tel texte médiéval ? Rassembler des morceaux ? Comment ? Que savait-on de Ségurant auparavant ? Pourquoi ne l’avait-on pas édité ? Ho, ho, ho, quelques pistes pour répondre à toutes ces questions, et d’autres encore, dans cette petite aventure philologique qui vient de tomber sous le sapin. 🧙♂️🐉👑🎪
🧙♀️📚🧙♂️ SOMMAIRE 🧙♀️📚🧙♂️
0:00:00 Introduction : un roman perdu et retrouvé ?
0:10:35 Branche 1. La version cardinale et le manuscrit de l’Arsenal
0:22:34 Branche 2. Ségurant Reloaded : Les versions complémentaires et alternatives
0:39:14 Branche 3. Ségurant Revolutions. Les 28 manuscrits et les Ur-Prophéties
0:53:02 Qu'est-ce qu'on en savait avant ?
1:09:37 Branche 4. Espèce de petit malin, si c’est si facile que ça pourquoi est-ce que personne ne l’a édité avant ?
1:24:23 Branche 5. Le syndrome d’Indiana Jones
1:31:45 Branche 6. Quelques périls de la Forme-Documentaire
1:43:51 Conclusion : Le côté d’Arthur et le côté de Merlin
1:46:23 Debrief post-conclusion
1:53:34 Envol
🧙♂️🐉🧙♀️ POUR ALLER PLUS LOIN 🧙♂️🐉🧙♀️
🐉 Texte de l’épisode, incluant sources, références, liens quand disponibles en ligne :
Ci-dessous, infographies sur les différentes branches des prophéties de Merlin et la tradition de Ségurant qui en descend :
Comparaison des manuscrits des PDM
Diagramme de Venn des PDM
Tradition des Prophéties de Merlin et de Ségurant
Addenda et Errata
3’00 : l’édition de Guiron le Courtois du Groupe Guiron a publié des textes de raccord en 2022, mais il lui reste encore à publier la Continuation Meliadus et la Suite Guiron.
29’00 : Oublié : Arioli pointe dans son étude que Delay et Roubaud se seraient appuyés sur l’index de l’ouvrage de l’étude de Lathuillère sur Guiron le Courtois mais ce n’est clairement pas le cas. On y trouve certes mention du dédoublement du père de Ségurant mais la numérotation des Hector n’est pas la même, et surtout ça ne mentionne pas l’aventure de la Tour aux Chevaliers de Cuivre, qui vient des Prophéties de Merlin… Le passage de Graal-Théâtre dérive donc clairement de l’index des romans arthuriens en prose, ou d’une entrée analogue.
30’06 : L’apparition de Ségurant dans la Tavola Ritonda pourrait émaner d’un flottement dans la tradition manuscrite ? Il prendrait ainsi la place de Branor, qui joue parfois le rôle du Vieux Chevalier. (e.g. BnF) mais un passage qui mentionnait « Branor l’oncle de Ségurant le Brun » aurait été télescopé pour attribuer l’épisode à Ségurant ? Mais le livre de Garner et son compte-rendu par Loth mentionnent ainsi qu’il n’a rien de commun avec le Ségurant du Palamèdes [=Guiron le Courtois] et des Prophéties de Merlin, montrant qu’il est déjà connu comme un personnage présent dans ces deux traditions.
34’28 : Lays dit que Ségurant sur la quintaine se retrouve dans la Queste 12599 mais, sauf erreur, le texte mentionne seulement qu’il a remporté le tournoi de Vincestre, et pas la quintaine. Parmi d’autres scènes du tournoi de Vincestre, on y mentionne par ailleurs le fait qu’il évite le combat avec Lancelot sur demande de la Dame du Lac, et qu’il a été désensorcelé lors de la scène du Siège Périlleux. En fait pour résumer les éléments de la version cardinale qu’on trouve déjà dans des textes qu’on peut plausiblement dater au XIIIe siècle on trouve :
La pierre précieuse du pavillon de Ségurant (discutée dans certaines des prophéties des Prophéties de Merlin)
Ségurant vainqueur du tournoi de Vincestre (Rusticien, BnF 12599)
Personne n’arrive à le renverser sur la quintaine (Rusticien)
Ségurant poursuit le dragon (Prophéties de Merlin, Rusticien, BnF 358, etc.)
Il l’a vu dévorer de nombreux chevaliers (Prophéties de Merlin)
Il est enchanté (Prophéties de Merlin, BnF 12599)
Il sera désensorcelé au début de la quête du Graal (Prophéties de Merlin, BnF 12599)
La Dame du Lac ne veut pas qu’il se batte avec Lancelot (Rusticien, BnF 12599)
Un jeune écuyer d’Irlande veut être adoubé par Ségurant → donnera le personnage de Golistan dans les Prophéties de Merlin.
L’enchantement de Méléagant, et d’une centaine de chevaliers par la demoiselle de Pommeglois et leur libération par Ségurant, cohérent entre version cardinale et Prophéties de Merlin.
… Ce qui veut dire qu’à la fin du XIIIe siècle il existait une « matière de Ségurant » qui inclut des éléments clés de la version cardinale, qui, pour Arioli, est le seul des textes qui nous reste qui peut prétendre être la source des autres. Bien sûr, ces liens sont toujours à double tranchant, il serait possible d’envisager que le compilateur du manuscrit de l’Arsenal ait trouvé tous ces éléments et décidé de les synthétiser et combler les trous… Mais il resterait la question d’où viennent ces épisodes en premier lieu (et donc une autre source perdue) surtout que si on nous raconte qu’un chevalier est le meilleur du monde, c’est généralement dans une œuvre qui lui est consacrée… En estimant que les Ur-Prophétiesdevaient contenir une partie des épisodes de la version cardinale, Damien de Carné (2022) rejoint Paton.
41’12 : Le schéma est en fait mal étiqueté, la partie orange notée « version complémentaire romanesque » devrait en fait renvoyer aux épisodes romanesques contenus dans les Prophéties de Merlin en version longue (tournoi de Sorelois, guerre contre les Saxons etc.) qui incluent aussi les huit épisodes de la « version complémentaire romanesque. En un mot, le manuscrit de l’Arsenal a coupé tous ces épisodes et les a remplacés par la « version cardinale », les deux n’ont en commun que « l’intrigue prophétique » autour de Merlin et ses prophéties, et la version courte des PdM s’est encore plus recentrée sur les prophéties, tout en gardant cependant quelques épisodes romanesques, comme l’épisode II de la version cardinale, avec les prophéties faites à Galehaut le Brun.
À 46’10, Lays remarque que le matériel composant les « Ur-Prophéties » a déjà été presque intégralement décrit dans l’édition Paton (1926-1927) — Pour illustrer ça, voici deux documents où Lucy Allen Paton regroupe :
les épisodes propres au manuscrit de l’Arsenal 5229 (= version cardinale)
presque tous les épisodes des deux versions complémentaires (il manque 3 prophéties, trouvées ailleurs)
…cependant pas en ce qui concerne le Bodmer 116, qui a quelques épisodes finaux supplémentaires en plus du ms. de Rennes — Arioli dit vouloir éditer le « Livre de Tholomer », d’ailleurs. Arioli ajoute aussi trois prophéties de Merlin sur Ségurant qui n’étaient pas chez Paton, dans le ms. de Chantilly, l’édition de Vérard ou l’Historia di Merlino. (voir le PDF ci-dessus) Un autre apport de l’édition d’Arioli se trouve sur la chronologie plus fouillée, notamment sur quels éléments pourraient remonter au XIIIe siècle. En outre, le fait que Paton mentionne une hypothèse en passant ne signifie pas tant, il fallait bien que quelqu’un rouvre le dossier.
48’03 : Dans son étude de 2016, Arioli disait « Bien que la cohérence et la cohésion ne soient pas des critères irréfutables […], nous supposons que la “version cardinale” est un bloc monolithique » (2016:25) et dans les faits il la traite souvent ainsi, expliquant qu’un roman perdu de Ségurant pourrait y correspondre, puisque sa trame a été intégrée au chausse-pied dans les Prophéties de Merlin, et semble ne pas vouloir pousser la reconstruction plus loin, en supposant ce qui pourrait y manquer, ou ce qui aurait été rajouté par le compilateur des Prophéties de Merlin ou du manuscrit de l’Arsenal. Cependant, il lui arrive de supposer des épisodes supplémentaires ou perdus. On renvoie aux chevaliers enchantés par Sibylle, épisode dont on ne dispose pas mais qui fait penser à ceux qui ont été enchantés par la dame de Pommenglois, au service de Morgane, donc Arioli postule qu’il s’agit d’un véritable épisode perdu, qui était dans la version cardinale après son interruption dans le ms. de l’Arsenal. À l’inverse, l’épisode II consiste surtout en des prophéties annoncent et récapitulent les épisodes environnants, ce qui serait redondant, Arioli postule donc qu’il a dû être rédigé comme un raccord entre l’intrigue prophétique et la version cardinale (Étude 2019:50-51) et donc qu’il ne devrait peut-être pas être inclus avec, mais il l’y a maintenu car ça permet un texte plus suivi. Le manque de raccord entre le naufrage introductif et la suite de l’histoire pourrait d’ailleurs laisser penser à des théoriciens au scalpel facile qu’il existait en fait séparément, et ne faisait pas partie de la même source que les aventures suivantes.
1h03’52 : Le manuscrit Bodmer 96-1/2 n’était pas consultable (Lathuillère 1966, Bogdanow 1967:328). C’est seulement en 1970 que Lathuillère fut autorisé à le consulter. Description dans « Le manuscrit de Guiron le Courtois de la Bibliothèque Martin Bodmer, à Genève », inMélanges Jean Frappier (1970), II, p. 567-574. Il y mentionne “comment Seguran le brun fit quintaine” (p. 573, 96-2 fol. 273c) et le combat de Galehaut et Ségurant contre les géants. (p. 570, 96-1 fol. 54a) La description standard de Françoise Vielliard, Manuscrits Français du Moyen Âge, Cologny-Genève, 1975, pp. 61-66 mentionne aussi : “Titre [fol. 273c]: Comment Seguran le brun fu quintaine a tous les chevaliers du tournoiement qui fu des chevaliers errans [Rubr.] Texte. Début Çavoir vous fait li contes que quant messire Segurant [fol. 273c] : le brun, li chevaliers au dragon, ot veu que au tornoiement de Vincestre…” (p. 66)
Complexe personnage que celui du Diable, de Satan, du Démon… Pour démêler son histoire, après avoir examiné le Serpent, nous regardons une autre de ses facettes, en suivant l’histoire des Anges Déchus, telle que racontée par le Livre d’Hénoch…
🌩️👼↘️ SOMMAIRE 🌩️👼↘️
0:00:00 INTRODUCTION
0:01:17 [Générique: David TMX - Le Hippie Électrique]
👼 LES ANGES
0:02:08 Dans la bible hébraïque
0:06:07 Isaïe et Ezéchiel
0:10:40 Influence extérieure sur les anges ?
👼 LES FILS DE DIEU ET LES FILLES DES HOMMES
0:17:39 Genèse 6
0:18:40 Les fils de Dieu
0:20:26 Les Nephilim
0:21:10 Les héros de jadis
👼 LA TRADITION HÉNOCHIENNE
0:23:46 Genèse 5
0:26:36 Le Livre d’Hénoch (I)
0:30:47 Livre des Veilleurs (VI-XXXVI)
0:42:43 Livre des Paraboles (XXXVII-LXXI) – Merveilles et apocalypse
0:44:48 Livre de l’Astronomie (LXXII-LXXXII), hors-sujet ?
0:48:18 Livre des Songes (LXXXIII-XC)
0:49:15 Epître d’Hénoch ou Parénèse (XCI-CVII)
0:51:04 Postérité du livre d’Hénoch
👼 CONCLUSION
0:57:30 La Vie Grecque d’Adam et Ève
1:01:58 Pour aller plus loin
1:05:32 Fin
Une fois découverte la famille indo-européenne, divers penseurs vont essayer de préciser le portrait des proto-Indo-Européens, aux origines de cette famille de langues. Nommant ces ancêtres « Indo-Européens », « Aryas » ou « Aryens », divers penseurs européens leur attribuent toutes les qualités possibles, et on les oppose de plus en plus aux « Sémites », particulièrement en ce qui concerne leur religion. Cette opposition prendra par la suite un tour mortel. C’est Pas Sourcé examine donc dans cet épisode comment cela se manifeste dans les travaux d’Ernest Renan, Friedrich Max Müller et Adolphe Pictet.
🌳 SOMMAIRE : 🌳 0:00:00 Introduction 0:02:51 1. Aryens et Sémites 0:24:22 2. Ernest Renan 0:37:29 Romantisme, Poésie, Mythologies, Épopées… 1:08:42 3. La reconstruction des Proto-Indo-Européens (Pictet) 1:22:44 La religion des Proto-Indo-Européens (Max Müller) 1:46:25 Conclusion 2:05:12 Pour aller plus loin
Présentation de cette série de vidéo sur l’histoire des études indo-européennes et notre perspective, suite à plusieurs réponses reçues au fil des années, pour préciser ce que cette série est, et surtout ce qu’elle n’est pas.
SOMMAIRE
00:00 Introduction et
00:56 Générique
01:13 1) Nier les apports de la linguistique ?
15:17 2) La génétique couronne les steppes ?
26:17 3) Indo-Européistes tous nazis ?
39:29 4) Que Sais-Je ?
Après la découverte de la connexion entre langues européennes et indiennes, et la traduction de textes anciens de l’Inde en Europe, une certaine fascination pour l’Inde se développe en Allemagne et en France. Elle se conjugue aux débuts de la linguistique indo-européenne et aide à réécrire l’histoire ancienne de l’humanité, de la pensée et de la religion. Cet « aryanisme », ce discours sur Indiens, Aryens et Indo-Européens (qui se confondent facilement) à qui on attribue souvent une religion primordiale pure et la civilisation qui aurait engendré toutes les autres, prennent une place étonnante dans l’élaboration des systèmes philosophiques et religieux des idéalistes allemands et des romantiques allemands puis français — qui les aide donc à renouveler le christianisme, ou au contraire se détourner de la tradition biblique pour ces sagesses orientales.
Longuement attendue, la partie 2 du Mythe Indo-Européen explore donc cette première « génération » d’aryanisme, de Herder à Schelling et de Schlegel à Michelet.
🌳🌳🌳 SOMMAIRE 🌳🌳🌳
0:00:00 Introduction
0:02:42 Générique
NOUVEAUX NOMS VIEILLES IDÉES
0:03:00 Aryens, Indo-Européens, Japhétiques…
0:12:07 Aryanisme Romantique vs. Naturaliste
0:16:00 Développement de la linguistique (Rask, Bopp)
0:19:10 La Bible, l'Inde et le Véda : Anciens modèles, nouveaux textes
0:27:30 Mouvement de traduction des textes indiens
0:31:14 L'INDOMANIA ROMANTIQUE EN ALLEMAGNE
0:32:39 Herder (1744-1803)
0:35:25 Idéalisme allemand (et autres chapelles)
0:44:25 Friedrich Schlegel (1772-1829)
0:57:30 Mythologues (Majer, Kanne, Görres, Creuzer, Schelling)
1:13:20 La fin de l’Indomania
L'INDOMANIA ROMANTIQUE EN FRANCE
1:22:50 Spéculations Naturelles et Surnaturelles
1:28:40 Renaissance Orientale et Retour aux Sources
1:33:49 Défense du christianisme (Chateaubriand, Eckstein, Ozanam)
1:38:07 UNIVERSALISME RÉPUBLICAIN (Leroux, Quinet, Michelet)
1:39:20 Pierre Leroux (1797-1871)
1:41:07 Edgar Quinet (1803-1875)
1:45:20 Jules Michelet (1798-1874)
1:48:41 Monarchie de Juillet, histoire des religions et fonction de l'Indomania
1:52:37 Nuances : Benjamin Constant, Lamennais
1:53:48 CONCLUSION
1:57:34 POUR ALLER PLUS LOIN
Quelques réflexions sur la série de jeux vidéos Dark Souls, avec un peu de contexte et de critique de certaines analyses mythologiques.
Partie 1 : analyse gnostique
Première partie d’une série de quatre vidéos sur Dark Souls et ses analyses mythologiques. Pour commencer on se prête nous-mêmes à l’exercice de l’analyse inspirée par la mythologie…
16:06 J’avais pas assez bien vérifié et en fait y’a plein de vidéo sur “le sens gnostique de Dark Souls” (dont certaines dont on va presque parler dans la partie 4…)
🔥 Le livre de Timothy S. Miller, John W. Nesbitt, Walking Corpses: Leprosy in Byzantium and the Medieval West (2014) (Google Books) Voir annexe 3 pour l’oraison funèbre de Jean Chrysostome, qui décrit les lépreux comme des “cadavres ambulants”, d’où le titre du livre. (“unburied corpses, moving cadavers, creeping bodies, rational beings who sent forth inarticulate sounds”)
🔥 Timuçin Buğra Edman, J.R.R. Tolkien on deconstructing Arthurian Legends: A Journey from the Arthurian Legends to J.R.R. Tolkien’s Middle-earth (2016)
🔥 Sørina Higgins, The Inklings and King Arthur: J. R. R. Tolkien, Charles Williams, C. S. Lewis, and Owen Barfield on the Matter of Britain (2017)
Mais jamais de façon très éclairante je trouve. (Ou se limitant à The Fall of Arthur)
(Une autre qui parle de gnosticisme est même sortie entretemps)
Sur le voyage du héros et les théories de Joseph Campbell, une série de critiques courtes mais facilement applicables quand on commence à le lire reste cet article de Robert Segal.
Épisode 1 de la série : Les Mystères de Mithra, suite à venir…
Jusqu’au IVe siècle, et à la christianisation de l’Empire romain, le dieu Mithra fut au cœur d’un énigmatique culte à mystères romain mais son histoire commence bien avant… On se plonge ici dans ses racines indo-iraniennes, avec le Mitra des védas indiens ou le Mithra de l’Avesta zoroastrienne.
📖 📖 📖 SOMMAIRE 📖 📖 📖 00:00 Introduction 01:30 Générique et carte-titre 02:20 Sur les Indo-Iraniens 06:20 Mitra dans le Mitanni (Anatolie) 🌿 LE MITRA VÉDIQUE (INDE) 09:16 Mitra dans le Rig-Veda 15:00 Mitra vs. Varuna dans des textes plus tardifs 16:53 Le mythe du sacrifice de Soma 🌿 LE MITHRA AVESTIQUE (PERSE) 19:37 L'Avesta et le problème historique du Zoroastrisme 25:47 Le Mihr Yašt, hymne avestique à Mithra 32:30 Autre mythe de “sacrifice” dans la Bundahišn 🌿 CONCLUSION 36:40 Conclusion et ouverture 38:08 Pour aller plus loin et écran final
📖 📖 📖 NOTES 📖 📖 📖 Lahe et Sazonov présentaient en 2018 dans les Nouvelles d’Assyriologie Brèves et Utilitaires (NABU) un passage en revue des théories sur le traité entre Shattiwaza et Shuppiliuluma On y affirmait que malgré l’insistance de tout le monde à y voir la première apparition de Mitra, certains chercheurs (Beckmann et Wilhelm) avaient traduits « Mitrasshil » par « Mitra-gods », au pluriel remarquant que le sigle indiquant la divinité était en fait pluriel. Cela ne signifierait donc pas Mitra, mais « les dieux du traité ». Cependant la séquence Mitra-Varuna-Indra-Nasatya nous semble simplement trop analogue aux séquences de dieux védiques que nous mentionnons pour ne pas voir dans Mitrasshil un simple analogue du dieu Mitra, hypothèse bien plus parcimonieuse. Cf. Jaan LAHE et Vladimir SAZONOV, « Some Notes on the First Mention of Mitra in CTH 51 », NABU 1, mars 2018, pp. 22-25. [PDF]
Tentative de nouveau format, pour réagir à quelques commentaires récents, sur la comparaison en histoire des religions, et différentes manières d’expliquer des similarités.
SOMMAIRE 00:00 Introduction 10:42 La Genèse vs. Enki et Ninhursag 23:30 Autres arbres : Huluppu et Yggdrasil 32:46 Trois modes d'explication des similarités 42:43 "Biais de catalogue" (cherche meilleur nom) 53:00 Pour aller plus loin, conclusion, prochains sujets