Note de lecture : Sorcières et sorciers, histoire et mythes (2024)

Image : Bev Grant, « W.I.T.C.H. Hexes Wall Street » (31 oct 1968)

par Lays Farra

Le livre de Michelle Zancarini-Fournel se donne pour mission de faire le tri entre l’histoire et les mythes autour de la figure de la sorcière, avec le sous-titre quelque peu condescendant de « lettre aux jeunes féministes ». N’ayant plus vu de costumes de sorcières en manifestation depuis 2018, le lecteur se dira forcément que les jeunes féministes d’alors sont aujourd’hui un peu moins jeunes et sont passées à autre chose, se demandant par la même occasion qui cet ouvrage vise-t-il donc.

« Le pari tenté dans ce livre est de montrer qu’on peut, en s’appuyant sur les traces du passé, construire un récit historique qui retrace avec toutes ses incertitudes et ses interrogations les persécutions pour sorcellerie conduites entre le XVe et le XVIIIe siècle » (p. 135)

afin de pouvoir

« expliquer de façon concise aux jeunes femmes d’aujourd’hui quelle a été l’histoire de leurs lointaines aïeules et aïeux » (Ibid.)

Viser la concision est louable, mais la partie proprement historique, la description de la grande chasse aux sorcières, se trouve réduite à la portion congrue : un peu moins d’une vingtaine de pages, certainement pas assez pour dissiper les complexités du dossier ou les mythes visés, surtout quand cette volonté de concision ou le style descriptif semble en propager d’autres, parfois de façon contradictoire.

Barbara Ehrenreich et Deirdre English avançaient en 1973 (Witches, Midwives, and Nurses: A History of Women Healers) que les sorcières auraient été persécutées à cause de leurs savoirs accumulés sur le corps féminin, en tant que sages-femmes ou guérisseuses, qui auraient mis en péril l’ordre masculin. L’autrice pointe que cette théorie « discutable » manque de preuves : « Il n’existe cependant pas de corrélation archivistique prouvée entre certains savoirs attestés – par exemple la connaissance des plantes – détenus par de (vieilles) femmes, dans les villages, l’organisation médicale urbaine des XVe-XVIIe siècles et les condamnations de personnes poursuivies pour sorcellerie ». (p. 72) Cependant, plus tôt, dans la très courte partie historique, elle affirmait « Les victimes de ces persécutions sont majoritairement des “sorcières” qui posséderaient un savoir médicinal traditionnel, considéré comme dangereux. » (p. 31) et leurs accusatrices sont mues par « des rivalités de voisinage, des jalousies rassises et des griefs obscurs, des peurs aussi dues à ce rôle de guérisseuses de certaines villageoises, parfois de vieilles femmes marginales qui connaissaient et savaient manier les plantes. » (pp. 31-32) – donc l’inverse : une part non négligeable des sorcières seraient bien des guérisseuses, nous dit-on dans le passage fort affirmatif qui se veut une mise au point historique. La « jeune féministe » qui lit le livre pour se défaire des terribles mythes qu’elle a osé croire conclura, à bon droit, que Ehrenreich et English se sont peut-être trompées sur les détails du pouvoir médical à l’époque moderne, mais que les accusées de sorcellerie étaient bien, en bonne part, des guérisseuses dotées d’un savoir médical. Quel « mythe » a-t-on vaincu ici ?

Comme dans ce cas précis, le style descriptif enchaîne nombre de passages qu’on prendrait au mot avant de douter : s’agit-il d’une description de faits ou est-on en train de retracer l’histoire de mentalités, qui ne reflètent pas forcément la réalité ? Parfois ça n’a que peu d’importance parce qu’on peine à comprendre ce que les descriptions peu concentrées et inconclusives devraient nous apprendre. Du côté pop culture, éclaire-t-on vraiment la figure de la sorcière en passant de Sabrina l’apprentie sorcière sur Netflix au fait que le Witchtok cumule des milliards de vues et que Sacrées Sorcières de Roald Dahl dessinées par Pénélope Bagieu a vendu 156’000 exemplaires, en pointant que tout cela est lié aux aspirations féministes ou écologistes ?

Entre la trop courte discussion historique en introduction et ces quelques notes sur la pop culture, le livre brille davantage dans la description de la construction militante de la figure de la sorcière par Michelet, Mathilda Jocelyn Gage, les mouvements féministes et écoféministes des années 60 et 70, la revue Sorcières, Silvia Federici ou Mona Chollet, ces deux dernières étant évidemment les adversaires principales de l’ouvrage.

Pour résumer la théorie de Silvia Federici, celle-ci considère que la chasse aux sorcières serait le symptôme et le relais d’une plus large mutation du rôle des femmes dans la transition du féodalisme au capitalisme. Ce déchaînement de violence aurait eu, peut-être pour but, mais en tout cas pour effet, de discipliner les femmes, de les enfermer dans la sphère domestique et de leur ôter la marge de manœuvre qu’elles pouvaient avoir dans la sphère publique et en ce qui concerne le contrôle de leur corps et de leur sexualité — en somme, pour les forcer à avoir le plus d’enfants possibles et assumer le surcroît de travail reproductif nécessaire à cette transition. Elle compare cela à « l’accumulation primitive » du capital dans la conception marxiste de l’avènement du capitalisme, qui passe par exemple par les enclosures : les terres qui étaient tenues en commun sont divisées en parcelles que les capitalistes exploitent au maximum, privant de ressources par la même occasion les paysans qui faisaient paître leur bétail dessus et les forçant à rejoindre le prolétariat, et à travailler pour la nouvelle classe capitaliste. « L’enfermement » des femmes aurait été une autre de ces redistributions qui ont rendu le capitalisme possible.

Zancarini-Fournel rejette ces théories, d’abord, comme souvent, en pointant qu’on n’a pas brûlé tant de sorcières que cela. Au XIXe siècle, Mathilda Jocelyn Gage avançait un total de 9 millions de femmes victimes, un total évidemment trop élevé. Si Federici et Chollet mentionnent plutôt des centaines de milliers, 100’000 victimes, Zancarini-Fournel leur reproche de tout de même faire allusion au fait que le chiffre avancé a parfois été dans les millions (reproche répété : pp. 33, 85-86, 109, 137) ou, pour Chollet, d’utiliser « des formules qui mettent en doute, implicitement, les bilans proposés par les historien·nes » (p. 109) alors que les plus « sérieuses » estimations s’arrêtent à 40’000-70’000 victimes brûlées.

Certes, on ne gagne rien à centupler ces chiffres, mais qu’il y en ait 100’000 (comme l’estimait l’historienne Anne Barnstow par exemple) ou 40’000 cela reste un ordre de grandeur comparable et parfaitement suffisant pour le changement social que Federici postule. On remarque d’ailleurs un contraste avec l’évolution de l’historiographie de l’hérésie, où on insiste davantage aujourd’hui sur l’effet que la guerre contre l’hérésie a eu sur toute la société. Pour la chasse aux sorcières par contre, la priorité semble être de tarir l’enthousiasme suscité par les « récupérations » et donc de la réduire à des querelles de voisinage.

L’autrice insiste sur le fait (p. 137) qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant le discours inquisiteur qui se concentre sur les femmes et la sorcière, qui ne reflète pas toute la réalité puisqu’il y a aussi eu des hommes victimes de ces persécutions, jusqu’à un quart des morts. (p. 82) Mais cela signifierait surtout que les trois-quarts des victimes sont des femmes. « La perte des sorciers dans ces récits représente une négation de l’histoire » qui « a de lourdes conséquences » (p. 136) en laissant proliférer les fantasmes sur la sorcière, lamente-t-elle. Prenons un autre exemple : en retraçant l’évolution de la figure de la sorcière, l’autrice développe ses liens à la figure de la femme hystérique, quand on passe de la démonisation à la pathologisation des femmes. Or, elle mentionne que dès 1881 la Salpêtrière avait une consultation pour hommes hystériques (pp. 50-51), ce qui est souvent oublié. Est-ce qu’on devrait aussi, de par ces quelques hommes étiquetés hystériques, remettre en cause le profond sexisme de cette catégorie médicale ? Quant aux sorcières persécutées, peut-on vraiment prétendre que ces stéréotypes négatifs sur le lien entre femme et sorcellerie n’ont eu aucun effet sur l’action documentée des inquisiteurs, surtout quand, au final, on constate une claire majorité de femmes condamnées ? (Pour une discussion récente de l’histoire des mentalités qui va avec ce développement, voir par exemple Karin Ueltschi, Savoir des hommes, sagesses des femmes, 2024, chap. 5 : « De l’accoucheuse à la sorcière »)

Signe qu’elle ne visaient pas que les femmes on nous dit que l’Inquisition s’en est d’abord prise aux « Cathares et [aux] Vaudois, hommes comme femmes » (p. 83) — mais en ne détaillant pas les contours de la thèse de Federici, l’autrice semble lui donner quelques points implicitement : Federici considère précisément que les « cathares » et autres hérétiques du genre étaient des formes de vie en commun qui résistaient à l’accumulation en marche, des possibilités émancipatrices qui montraient une autre sortie possible du féodalisme et qui ont été écrasées dans l’avènement du capitalisme.

Zancarini-Fournel complète d’ailleurs le tableau en mentionnant les fortes disparités régionales en ce qui concerne les victimes féminines ou masculines des persécutions. Dans plusieurs régions, ce sont les hommes qui sont visés d’emblée, puisque la figure traditionnelle du jeteur de sorts y était plutôt masculine, mais il nous semble parfois qu’à mesure que les inquisiteurs appliquent davantage leurs manuels, ils ciblent de plus en plus les femmes. Et quels hommes, d’ailleurs ? En parlant du mémorial de Steilneset, en Norvège, qui commémore l’exécution de 77 femmes et 14 hommes, elle mentionne que dans les 135 accusés les hommes sont « d’origine Sami (ex-Lapons) alors que les femmes jugées pour sorcellerie sont majoritairement norvégiennes » (p. 140). Y aurait-il donc bien, comme analysé par Federici, une sorte de rapport évident, à l’époque moderne, entre la répression des populations indigènes des marges dominées par les Européens et la répression des femmes ?

Quand elle discute effectivement certains liens tissés par Federici, c’est pour pointer de profonds problèmes de chronologie : on ne pourrait pas lier la chasse aux sorcières et les enclosures, parce que ces dernières ont lieu par après, souvent quand la persécution a pris fin. De même, quand Federici affirme que la science de la population du XVIIIe siècle engendre la chasse aux sorcières (p. 84) c’est anachronique puisque la chasse aux sorcières prend fin au XVIIIe, etc. Ce serait même un « déni d’historicité » (p. 88) de remarquer que le Malleus Maleficarum paraît au moment de la fin de la Reconquista et à l’aube de la conquête des Amériques, des évènements, qui ne font que « coexister dans la même temporalité alors qu’ils n’ont pas de rapport entre eux » (p. 88) ainsi, la chasse aux sorcières « ne peut s’expliquer que par l’examen d’une causalité complexe et multifactorielle » (p. 88).

Mais Federici ne s’intéresse pas qu’à la chasse aux sorcières mais à l’avènement du capitalisme, qui est aussi « complexe et multifactoriel », même si la chasse aux sorcières et la colonisation des Amériques sont, en soi, des phénomènes indépendants, ne peut-on pas les lier précisément parce qu’ils font, d’après elle, partie des causes qui mènent à cette transformation de l’économie mondiale ?

Qui plus est, Federici remet précisément en cause que l’accumulation primitive serait un événement originel et unique, comme dans le schéma marxiste qui avait plutôt tendance à applaudir quand le développement des forces productives sous le capitalisme détruisait les « rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d’idées antiques et vénérables », puisque cela posait les fondations d’un avenir meilleur en concentrant le capital et en débarrassant diverses structures oppressives. Federici refuse que le capitalisme aurait toujours ce rôle progressiste, au contraire, pour elle, les « Communs » traditionnels sont parfois salutaires et leur destruction par les plans du FMI oblitère purement et simplement les possibilités d’émancipation, plutôt que de leur ménager la place nécessaire. Elle conçoit plutôt l’accumulation capitaliste comme un phénomène cyclique de création et de destruction des Communs. L’URSS vendue en pièces détachées, la libéralisation de la Chine, le microcrédit, la crise de la dette dans les Pays du Sud seraient, selon elle, les facettes d’une nouvelle phase d’accumulation, de « nouvelles enclosures« . (titre de la première partie des articles rassemblés dans Feminism and the Politics of the Commons [2019], Réenchanter le monde, le féminisme et la politique des communs, 2022, pour la traduction française, pourtant citée dans la bibliographie de Zancarini-Fournel)

Si les vagues d’accumulation peuvent se succéder jusqu’à aujourd’hui, quelle importance que les enclosures proprement dites et la chasse aux sorcières n’aient pas lieu exactement en même temps ? On les inscrit là dans une très longue série.

Autre « question d’historicité » (p. 86) les parallèles que fait Federici aux chasses aux sorcières contemporaines. La grande chasse aux sorcières européenne serait le miroir de l’accumulation capitaliste, idem pour celles qui visent aujourd’hui les femmes au Ghana, en Inde, qui les privent de leur héritage, participent à la parcellisation des terres, etc. Sur cette résurgence (ou permanence), à nouveau, l’autrice avance des éléments qui semblent confirmer le portrait de Federici :

« […] cristallisation de peurs archaïques dans des situations de transformation et d’éclatement des anciens liens sociaux dans les pays concernés. C’est un signe aussi des conséquences de la privatisation de la terre et des ressources communales, entraînant la paupérisation des populations et les conflits internes. » (p. 125)

Elle va même jusqu’à reconnaître :

« Dans tous les cas il est démontré que l’association entre femmes et sorcellerie est un phénomène mondial. » (p. 130)

Pourtant bien sûr, il vous faut renoncer à rapprocher la grande chasse aux sorcières qui accompagne le passage à notre modernité capitaliste, du XIVe au XVIIIe siècles, et les chasses aux sorcières contemporaines dans le Tiers Monde en voie de mondialisation :

« Ces situations sont avérées, mais Silvia Federici dresse des analogies entre la mondialisation contemporaine et le passage du féodalisme au capitalisme invoqué dans Caliban et la sorcière, elle y voir un signe d’accumulation primitive alors même que le développement du capitalisme est fort différent avec une production néolibérale mondialisée. » (p. 87)

Voilà tout : la production est désormais néolibérale, et, qui plus est, mondialisée. On ne nous dira pas plus précisément ce que ça veut dire ou en quoi cela empêche de comparer les deux situations, comme plus haut, on semble s’opposer au principe même de la comparaison historique, puisque différentes choses sont différentes, elles ne peuvent avoir des similarités éclairantes.

Voilà pour Federici. À Mona Chollet, on reproche surtout d’avoir fait de la sorcière une figure de la femme puissante, étendard des droits des femmes, alors que les victimes des procès de sorcellerie n’étaient pas puissantes, puisqu’elles ont été assassinées, mais des victimes de conflits de voisinnage (citant par exemple Martine Ostorero, p. 108). Je suis effectivement d’accord que, dans l’ensemble, les victimes de la chasse aux sorcières étaient des femmes ordinaires et non des druides wiccanes guérisseuses de niveau 25. Mona Chollet assume que cette figure construite reste un outil de « développement personnel » qui « peut permettre de construire une puissance au féminin » (p. 107), perspective relativement courante du côté de l’écoféminisme. Parler de femmes fortes se démodant un peu, c’est la nuance femmes puissantes que reprendra par exemple Léa Salamé pour son émission, affirmant que la puissance parle davantage aux “femmes de [sa] génération” qui n’aiment pas forcément se dire féministes (Ibid.).

Certes, un concept repris par Léa Salamé ne peut être complètement intelligent, mais étrange de voir qu’un livre qui annonçait s’ouvrir pour corriger des erreurs historiques n’a pas pour grief principal ici des affirmations historiques erronées mais le fait de mobiliser politiquement la figure de la sorcière, le fait de s’approprier un symbole, en soi. Un livre ne bénéficie-t-il pas d’un fil rouge un peu poétique ? L’imagerie politique n’a-t-elle donc pas le droit d’aller au-delà de la pure réalité documentaire ? Peut-elle même fonctionner sans ça ? Je ne suis pas seul à être perplexe quant à la portée ou au but exacts de cette critique. À croire qu’il faudrait toujours conclure que tout est « complexe et multifactoriel » en noyant le poisson dès que ça suscite trop d’enthousiasme politique.

En conclusion, je voudrais souligner que je suis assez loin d’être un adepte de Federici, même si j’essaie de prendre garde à ne pas caricaturer ses théories, et à ne pas rejeter de but en blanc ses analyses, qui peuvent être intéressantes. Je concède sans peine que, précisément à cause de son schéma général captivant de la naissance du capitalisme, Caliban et la sorcière est la pire introduction possible à l’histoire de la chasse aux sorcières, ce qui est pourtant la tâche qu’on lui attribue trop souvent.

Je crois que la diffusion massive de pratiques magiques et irrationnelles, souvent sous de vagues prétextes écoféministes, est le signe d’une catastrophe et que le culte du « féminin sacré » reste une belle entourloupe — étant un barbu sceptique, il y a une sorte de fatalité sociologique, vous ne tomberez pas de votre chaise en apprenant que je n’aime pas tant l’astrologie non plus — mais je crains que ce livre n’ait simplement pas la capacité de s’opposer ou même de s’adresser à ces mouvements. Sur le plan historique, il n’est pas assez exhaustif pour remettre en cause telles idées reçues, sans en confirmer d’autres. Ainsi, on a beau répéter que la sorcière-femme-puissante est une figure construite, si on concède que la « sorcière » avait souvent un savoir médical, on laisse parfaitement en place le socle sur lequel on peut construire cette figure. On insiste sur l’existence d’accusés masculins et sur le nombre correct de victimes, sans vraiment considérer que ça ne change pas forcément le fond de la théorie, le biais sexiste et l’impact que ça a pu avoir sur la société. Ce n’est pas convaincant de rejeter des théories relativement bien renseignées sans les présenter complètement ni apporter une quantité équivalente de preuves. Présenté comme s’adressant aux fans de sorcières, le livre échoue totalement à se placer sur leur longueur d’ondes, à quitter le plan factuel et véritablement suivre la piste de leurs théories pour les convaincre des conséquences nocives que cela pourrait avoir, suivant leurs propres termes.

Reste, il faut le dire, la partie la plus riche de l’ouvrage, qui retrace diverses récupérations de la sorcière, et qui pourrait en amener à soupeser cette figure de plus près, et l’opportunité de sa récupération moderne. Mais je crois que l’essentiel des « jeunes féministes » l’ont en fait laissée en 2018 après avoir effectué cette pesée par elles-mêmes.

À l’ère du witchtok restent toutes les néo-sorcières, qui ne se rattachent pas forcément à la tradition féministe traversée par le livre et auxquelles il parlera donc encore moins.

On a ridiculisé le Witch Bloc et son temps a passé. Qu’il revienne ou non, je ne crois pas qu’on laissera les critères historiens nous dicter nos étendards.